116 : Pathologies auto-immunes : Aspects épidémiologiques, diagnostiques et principes de traitement

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Objectifs

  • Expliquer l’épidémiologie, les facteurs favorisants et l’évolution des principales pathologies auto-immunes d’organes et systémiques
  • Interpréter les anomalies biologiques les plus fréquentes observées au cours des pathologies auto-immunes
  • Argumenter les principes du traitement et de la surveillance au long cours d’une maladie auto-immune

Caractéristiques des principales pathologies auto-immunes

Caractéristiques communes

  • Evolution chronique marquée par des poussées
  • Absence de relation directe avec un agent pathogène ou toxique mais peuvent être révélées par ces événements
  • Aucun traitement curatif actuellement, uniquement des traitements de substitution de perte de fonction ou des traitements tentant de mettre la maladie en rémission
  • 2 principaux groupes :
    • Connectivites (LED, SGS, sclérodermie, myosites) : atteinte du tissu conjonctif
    • Vascularites systémiques : atteinte des vaisseaux de tout calibre

Physiopathologie

  • 2 types d'immunité : immunité innée (non-spécifique, immédiate) et immunité adaptative (retardée)
  • Mécanismes contrôlant l'immunité pour induire la tolérance vis-à-vis des auto-antigènes :
    • Tri des cellules susceptibles de réagir (LcT au niveau thymique)
    • Activation restreinte aux Lc capables de reconnaître un Ag générant une réponse inflammatoire
    • Production de cytokines, facteurs de croissance et de suppression
    • Mort des cellules effectrices quand la réponse aboutit
  • → Processus pathologique auto-immun émerge à partir de 3 types de perturbations :
    • Anomalie intrinsèque : réponse immunitaire anormale vis-à-vis d'Ag normaux, par défaut d'élimination des effecteurs exprimant un récepteur auto-immun
    • Réponse immunitaire normale vis-à-vis d'un auto-antigène modifié anormalement présenté par les molécules HLA : participation environnementale ++ (molecular mimicry)
    • Défaut de régulation de la réponse immunitaire (réponse normale, Ag normal, mais absence de contrôle) par défaut de production de cytokines

Epidémiologie

  • Facteurs génétiques :
    • 30% de concordance des MAI chez les jumeaux homozygotes
    • Gènes de susceptibilité : HLA +++ (B27 et spondylarthrite ankylosante, DQ2/DQ8 et maladie cœliaque) , facteurs du complément (connectivites ++), CTLA4
  • Facteurs environnementaux :
    • Arguments indirects : répartition selon gradient Nord/Sud, répartition superposable à celle d'agents infectieux
    • Pas de démonstration directe du rôle d'agents pathogènes
    • Facteurs neuroendocriniens : sex-ratio +++
  • Evolution :
    • Imprévisible en l'absence de traitement, poussées entrecoupées de rémissions ++
    • Traitement complexe à la fois symptomatique et visant à réguler la réponse immunitaire
    • Effets indésirables des traitements +++ (infectieux et néoplasiques notamment)

Principales maladies auto-immunes systémiques

  • Les plus fréquentes :
Maladie Prévalence Age au diagnostic Organes cibles Auto-anticorps Evolution Principes de traitement
Lupus systémique 3/10 000 20-30 ans Peau, articulations, rein, lignées sanguines, SNC AC anti-nucléaires, AC anti-ADN natif, AC anti-Sm Chronique avec poussées Antipaludéens de synthèse, corticoïdes
Immunosuppresseurs dans les formes graves
Syndrome de Gougerot-Sjögren 15/10 000 40-60 ans Glandes salivaires et lacrymales, articulations, SNP, SNC, reins, poumons AC antinucléaires, anti-SSa/SSb, FR Chronique avec poussées Traitement symptomatique
Corticoïdes parfois
Immunosuppresseurs dans les formes graves
Sclérodermie systémtique 1/10 000 40-50 ans Peau, microcirculation, poumons, rein, cœur AC antinucléaires, anti-Scl70, anticentromères, antipolymérase type II Chronique Traitement symptomatique
Immunosuppresseurs dans les formes graves
Dermatomyosite
Polymyosite
1/10 000 10-15 ans
40-60 ans
Muscle, poumons, peau pour la dermatomyosite AC antinucléaires, anti-J01, antisynthétases Subaiguë ou chronique Corticoïdes, immunosuppresseurs, Ig IV
Rééducation
SAPL < 45 ans Thromboses veineuses et artérielles (SNC, cœur, peau ++) AC anticardiolipine, antiprothrombinase, anti-β2-GPI Aiguë récidivante Anticoagulants, aspirine
Syndrome de Sharp 0,3/10 000 20-50 ans Articulations, microcirculation, poumon AC antinucléaires, anti-RNP Chronique AINS, corticoïdes
Maladie de Horton 20/10 000 après 50 ans > 50 ans Aorte et ses branches principales  ? Subaiguë ou aiguë récidivante Corticoïdes
  • Classification des vascularites :
    • Vascularites des vaisseaux de gros calibre :
      • Artérite à cellules géantes : artérite granulomateuse de l'aorte et de ses branches (carotide externe ++), le plus souvent = maladie de Horton
      • Artérite de Takayasu : artérite granulomateuse de l'aorte et de ses branches, patients < 50 ans
    • Vascularites des vaisseaux de moyen calibre :
      • Périartérite noueuse : vascularite nécrosante sans glomérulonéphrite
      • Maladie de Kawasaki : vascularite des vaisseaux de tout calibre + syndrome lympho-cutanéo-muqueux (risque d'atteinte des artères coronaires +++)
    • Vascularites des vaisseaux de petit calibre :
      • Granulomatose de Wegener : granulomatose de l'appareil respiratoire + vascularite nécrosante des vaisseaux de petit calibre ; glomérulonéphrite fréquente
      • Syndrome de Churg et Strauss : granulomatose avec infiltration éosinophilique de l'appareil respiratoire + vascularite des vaisseaux de petit et moyen calibre
      • Polyangéite microscopique : vascularite nécrosante pauci-immune (pas de dépôt immun) des petits vaisseaux ; GNRP +++, capillarite pulmonaire
      • Purpura rhumatoïde : vascularite à dépôts d'IgA ; atteinte de la peau, du TD, des glomérules, avec arthralgies
      • Cryoglobulinémie essentielle : vascularite à dépôts d'Ig précipitant à basse température ; atteinte de la peau et du rein ++
      • Vascularite cutanée leucocytoclasique : atteinte cutanée exclusive

Principales maladies auto-immunes spécifiques d'organe

Organe Maladie Manifestations Anticorps Traitement
Thyroïde Thyroïdite de Hashimoto Hyperthyroïdie inconstante puis hypothyroïdie AC anti-récepteurs de la TSH, AC anti-TG et anti-TPO Hormones thyroïdiennes
Myxœdème primaire Hypothyroïdie AC anti-TPO Hormones thyroïdiennes
Maladie de Basedow Hyperthyroïdie AC anti-TSH-R Antithyroïdiens de synthèse, thyroïdectomie
Surrénale Maladie d'Addison Insuffisance surrénale AC anti-21-hydroxylase Hydrocortisone
Pancréas Diabète type 1 Hyperglycémie, syndrome cardinal AC anti-glutamate décarboxylase (GAD), anti-insuline, anti-îlots de Langerhans Insuline
Ovaires Insuffisance ovarienne précoce Aménorrhée AC anti-tissu ovarien THS
Peau Pemphigus Maladie bulleuse des muqueuses puis bulle cutanée AC anti-desmogléine 3 Corticoïdes, immunosuppresseurs
Pemphigoïde Bulle cutanée bilatérale et symétrique prédominant aux faces de flexion des membres et au bas-abdomen AC anti-membrane basale cutanée Corticoïdes disulone
Moelle hématopoïétique Anémie hémolytique Anémie macrocytaire régénérative Coombs direct Corticoïdes ± immunosuppresseurs
Leucopénie PNN < 1,5 G/L AC antileucocytes Corticothérapie uniquement dans les formes gaves
Thrombopénie Plaquettes < 150 G/L AC antiplaquettes Formes sévères : corticoïdes, Ig IV, immunosuppresseurs
Articulations Polyarthrite rhumatoïde Polyarthrite distale, symétrique, érosive FR, anti-CCP AINS, corticoïdes, MTX, anti-TNF
Rein Syndrome de Goodpasture Syndrome pneumo-rénal (hématurie, hémoptysie, IRA) AC anti-MBG Corticoïdes, plasmaphérèse, immunosuppresseurs
Néphrite interstitielle IRA AC anti-membrane basale tubulaire Corticoïdes
Système nerveux Syndrome de Guillain-Barré Polyradiculonévrite d'installation rapide AC anti-gangliosides (GM1), anti-GD1b Ig IV, échanges plasmatiques
Neuropathies multifocales Neuropathie sensitivo-motrice progressive des 4 membres AC anti-MAG (Myelin-Associated-Glycoprotein) Corticoïdes, Ig IV, immunosuppresseurs
Myasthénie Fatigabilité musculaire, ptosis +++, troubles de la phonation... AC anti-récepteur de l'ACh Anticholinestérasiques, thymectomie, corticoïdes, immunosuppresseurs, Ig IV...
Appareil digestif Anémie de Biermer Anémie macrocytaire arégénérative AC anti-cellules pariétales gastriques, anti-FI Vit B12 injectable
Hépatites auto-immunes Cytolyse, cholestase, risque de cirrhose AC anti-SLA, anti-LKM1, anti-LC1... Corticoïdes, immunosuppresseurs
Cirrhose biliaire primitive Cholestase, risque de cirrhose AC anti-mitochondries Acide ursodésoxycholique
Maladie cœliaque Diarrhée, malabsorption, ostéomalacie AC anti-transglutaminase Régime sans gluten
Maladie de Crohn Diarrhée AC anti-Saccharomyces cerevisiae Aminosalycilés, corticoïdes, immunosuppresseurs, anti-TNFα
RCH Diarrhée ANCA atypiques (xANCA) Colectomie segmentaire, corticoïdes, immunosuppresseurs

Principales anomalies biologiques

  • Auto-anticorps utiles dans 3 circonstances :
    • Confirmer le diagnostic d'une maladie auto-immune suspectée cliniquement
    • Poser le diagnostic étiologique d'un syndrome
    • Suivre l'évolution sous traitement
  • Pas de possibilité de dépistage par positivité possible chez des sujets sains → notion de seuil

Anticorps anti-antigènes nucléaires

  • Non-spécifiques d'organe

Anticorps anti-nucléaires

  • Test de dépistage le plus sensible pour les maladies auto-immunes systémiques
  • Détection par immunofluorescence directe sur cellules cancéreuses HEp2
  • Test positif → présence d'AC dirigés contre un ou des Ag nucléaire(s), à préciser selon d'autres techniques
  • Résultat en titre et en aspect de fluorescence (homogène, périphérique, moucheté)
  • Prévalence selon les maladies :
    • LED : > 90%
    • Sclérodermie : 50-95%
    • SGS : 40-70%
    • Myosites : 15-30%
    • Polyarthrite rhumatoïde : 30-70%

Autres

  • Anticorps anti-ADN natif :
    • Les plus spécifiques du LED
    • Méthode : référence = test radio-immunologique de Farr, techniques immunoenzymatiques (ELISA)
    • Souvent plus positif en période active de la maladie
    • Utilisés également dans le suivi
  • Anticorps anti-Ag nucléaires solubles :
    • Principaux : anti-Sm, anti-RNP, anti-SSa/SSb, anti-PMScl, anti-JO1, anti-Scl70
    • Recherchés en 2ème intention si les anticorps anti-nucléaires sont positifs
    • Les plus fréquents par maladie :
      • LED : anti-RNP, anti-SSa, anti-Sm
      • Sclérodermie : anti-Scl70, anti-centromères (CREST ++)
      • SGS : anti-SSa et anti-SSb
      • Myosites : anti-JO1
      • Sharp : anti-RNP
  • Anticorps anti-phospholipides :
    • Anticorps les plus fréquents : anticoagulant circulant, anti-cardiolipine (aCL), anti-β2-GPI
    • Importance de la persistance de ces AC (> 3 mois) car peuvent être rencontrés ponctuellement lors d'infections
  • FR et anti-CCP :
    • Détection : test au latex, réaction de Waaler-Rose
    • Performances diagnostiques variables, majeures en cas de polyarthrite rhumatoïde évoluant depuis plusieurs années
    • FR fréquents dans les infections chroniques
    • Anti-CCP plus spécifiques ++
  • Anticorps anti-mitochondries : spécifiques d'une cirrhose biliaire primitive en cas de titre ≥ 80
  • Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires (ANCA) :
    • Immunofluorescence indirecte sur PNN
    • cANCA (cytoplasmic, anti-PR3) : spécifiques du Wegener ++, utiles au diagnostic et au suivi
    • pANCA (perinuclear, anti-MPO) : polyangéite microscopique ++, Churg et Strauss, GNRP pauci-immunes

Auto-anticorps associés à des maladies spécifiques d'organe

  • Anti-thyroïdiens : anti-thyroglobuline, anti-thyroperoxydase, anti-récepteurs de la TSH
  • Anti-peau : anti-substance interkératinocytaire, anti-membrane basale
  • Anti-récepteurs de l'acétyl-choline
  • Anti-estomac : anti-cellules pariétales gastriques, anti-facteur intrinsèque
  • Anti-MBG
  • AC associés au diabète type 1 : anti-îlots de Langerhans (anti-ICA), anti-GAD,anti-IA2, anti-insuline
  • AC de la maladie cœliaque : anti-gliadine, anti-endomysium, anti-tranglutaminase

Autres anomalies biologiques

Hémogramme

  • Anémie :
    • La plus fréquente = anémie hémolytique auto-immune : présence d'AC anti-érythrocytaires fixés à la surface des hématies (Coombs direct +) ou libres dans le sérum (Coombs indirect)
    • Anémie par carence martiale secondaire à une malabsorption
    • Anémie secondaire à insuffisance rénale chronique
    • Anémie par macroangiopathie thrombotique
    • Anémie médicamenteuse
    • Anémie de Biermer (carence B12)
    • Anémie centrale arégénérative par érythroblastopénie
    • Anémie inflammatoire
  • Leucopénie :
    • Fréquente, notamment en cas de LED et SGS
    • Par neutropénie ou lymphopénie
    • En général auto-immune
  • Thrombopénie :
    • Souvent auto-immune : AC anti-plaquettaires, richesse médullaire normale ; LED +++ surtout si SAPL
    • Profondeur variable
    • Syndrome d'Evans : thrombopénie auto-immune + AHAI

Coagulation

  • Allongement du TCA en cas d'anticoagulant circulant (SAPL)
  • Anticorps anti-FVIII
  • Consommation en cas de CIVD

Biochimie

  • Electrophorèse des protéines sériques :
    • Le plus souvent, hypergammaglobulinémie polyclonale
    • Augmentation forte des IgG dans les hépatites auto-immunes
    • IgM en cas de cirrhose biliaire primitive
    • Parfois, Ig monoclonale dans le SGS
  • Syndrome inflammatoire :
    • Polyarthrite rhumatoïde et dermatopolymyosite +++
    • ↑ VS et CRP normale dans le LED par hypergammaglobulinémie + anémie
  • Anomalie témoignant d'une souffrance viscérale :
    • Atteinte rénale : sclérodermie, LED
    • Atteinte musculaire : myosites
    • Thyroïde
    • Surrénales
    • Hyperglycémie et diabète
    • Bilan hépatique
  • Complément :
    • Par déficit génétique (prédisposition au LED ++) ou par consommation
    • Cryoglobulinémie : LED, polyarthrite rhumatoïde, SGS

Principes de traitement

Corticothérapie

  • Base du traitement de fond de nombreuses maladies auto-immunes ou inflammatoires
  • Dose fonction de la pathologie et de sa sévérité
  • Principale exception : sclérodermie (très peu efficace)
  • Bolus de méthylprednisolone :
    • Indications : menace du pronostic vital ou fonctionnel (organe noble) d'emblée ou en cas de résistance au traitement conventionnel
    • En général, 15 mg/kg en 1 à 2 h 3 jours de suite, en l'absence d'hypokaliémie et d'anomalie ECG
  • Corticothérapie per os :
    • En général par prednisone
    • Le matin, à 8h (parfois fragmentation)
    • Dose d'attaque souvent à 1 mg/kg/j pendant 2 à 4 semaines
    • Puis diminution progressive (10% / 2 semaines)
    • Souvent dose de fond de 10 mg/j puis diminution si possible d'1 mg/sem
    • Jamais d'arrêt brutal
    • Ordonnance conjointe de 60 mg/j d'hydrocortisonne pendant 5 j en cas de stress, de fièvre ou d'intervention chirurgicale
  • Effets indésirables : voir corticoïdes
  • Mesures adjuvantes :
    • Régime normocalorique en évitant les sucres d'absorption rapide
    • Régime sans sel en cas de posologie > 20 mg/j
    • Eviter les matières grasses animales
    • Régime hyperprotidique
    • Supplémentation potassique si durée longue avec traitement à forte dose
  • En cas de facteurs de risque, penser à l'examen parasitologique des selles pour prévenir l'anguilulose maligne

Immunosuppresseurs

  • D'emblée seuls ou en association aux corticoïdes ; ou en cas d'efficacité insuffisante des corticoïdes (épargne cortisonique)
  • Risques communs :
    • Infectieux → foyer infectieux à éliminer au préalable, éviter les vaccins vivants
    • Néoplasique
  • Principales indications :
    • Connectivites : LED grave, SGS grave, myosite cortico-résistante, sclérodermie systémique, polyarthrite rhumatoïde
    • Vascularites : PAN grave, granulomatose de Wegener systémique, Behçet grave, micropolyangéite grave
    • Cytopénies auto-immunes : AHAI corticorésistante, PTI sévère résistant
    • Autres : Crohn, sarcoïdose, Goodpasture, GNRP, hépatites auto-immunes
  • Principales molécules :
Molécule Mode d'action Indications Modalités de prescription Effets secondaires Surveillance spécifique
Azathioprine Gêne la synthèse de l'ADN (Lc +++) LED, SGS, vascularites systémiques 2 prises per os, efficacité retardée de 4 semaines Toxicité hépatique, digestive, allergie cutanée, leucopénie modérée, cancers induits (plutôt à doses post-transplantation)
Peut être poursuivi pendant la grossesse
Bilan hépatique
Cyclophosphamide Alkylant cytotoxique (Lc +++) Traitement de fond des connectivites graves, Wegener, PAN grave Bolus IV toutes les 3 à 4 semaines ou per os quotidiennement
+ association au Mesna (prévention de la toxicité vésicale)
Toxicité hématologique aiguë, digestive, cystite hémorragique interstitielle avec risque de cancer, gonadique Hémogramme, LcT CD4, créatinine, ECBU
Méthotrexate Anti-folique inhibant la synthèse de l'ADN Polyarthrite rhumatoïde, myosites inflammatoires Doses moyennes à faibles, 1 prise hebdomadaire per os ou IM Toxicité digestive, allergie cutanée, cytolyse hépatique, cytopénies prévenues par acide folinique, troubles neurologiques centraux, fibrose pulmonaire, risque de cirrhose Hémogramme, BH, RXT annuelle
Contraception efficace chez la femme
Léflunomide Inhibiteur de la synthèse des bases pyrimidiques Polyarthrite rhumatoïde active de l'adulte Dose d'attaque forte pendant 3 jours puis dose faible au long cours Toxicité digestive, hématologique, céphalées, hépatites, allergie, tératogénicité /!\ Toxicité prolongée même plusieurs mois après l'arrêt
Ciclosporine A Inhibiteur de la calcineurine gênant l'activation du gène de l'IL-2 Myosites inflammatoires après échec des CTC, des Ig IV et du MTX, psoriasis Posologies faibles (par rapport aux doses post-transplantation Toxicité rénale, hirsutisme, tremblement, hypertrophie gingivale, HTA Créatinine, dosage des taux résiduels
Mycophénolate mofétil Inhibiteur de la synthèse des nucléosiques guanosiques (IMPDH) → de la prolifération des Lc LED, vascularites systémiques Prise per os quotidienne en 2 fois Diarrhée, asthénie, fièvre, syndrome pseudo-grippal
Anti-TNFα
(Infliximab, Adalimumab, Etanercept)
Inhibition du TNFα soluble Polyarthrite rhumatoïde modérée à sévère, Crohn, spondylarthrite ankylosante, psoriasis Injections régulières, association systématique à un immunosuppresseur pour prévenir l'apparition d'anticorps anti-anti-TNFα Infections : TB (QuantiFERON préthérapeutique), agents intracellulaires en général Température +++
Rituximab ACMC anti-CD20 (LcB) AMM : polyarthrite rhumatoïde sévère de l'adulte avec intolérance aux anti-TNFα
Hors AMM : LED grave, vascularites à ANCA
Perfusion IV 2h hebdomadaire pendant 4 semaines Syndrome pseudo-grippal (prémédication), AC anti-Rituximab, réactivations virales par hypogammaglobulinémie (HBV ++), LEMP, neutropénie